Comme chaque année, quand c'est possible, le compte-rendu du séjour des ludochons à Essen est confié à un membre de l'association qui se rend à ce salon pour la première fois (pour préserver la fraîcheur du témoignage)... Cette année c'est Guillaume qui s'y colle...

Premier Essen d'un noobie, chapitre 1 / 2 : Wow, c'est tout ça, Essen ?!

Premier aller-retour en terre sainte ludique pour quatre passionnés dont je suis. La première question que l'on risque bien de nous poser - et après tout j'avais la même envers de vaillants pionniers des précédentes éditions - est "alors, c'était comment?".

Et bien, Essen c'est… d'abord un jeu de gestion. Il faut booker son avion, faire ses affaires et savoir où dormir et manger par exemple. On notera d'ailleurs une bonne part de coopératif sur ce point : Possom a géré les appartements, Coyote les petits déj' par exemple, pendant que Yoann nous invite Maude et moi dans la voiture qu'il partage avec Céline. Le tout sans dépenser de points d'action, imaginez le rêve! Essen c'est ensuite un jeu de parcours et de placement. Franchies les portes du paradis ludique voilà que commence la recherche de la table de la future pépite, le fameux "jeu du salon" (copyright Possom). N'ayant pas vraiment approfondi le plateau nous nous sommes lancés un peu au hasard et avons eu la bonne surprise de nous faire inviter quasi directement sur une table de Deus. Nous étions bien intéressés suite à un bon buzz intra-ludochons, le salon commençait donc sous les meilleures auspices!

Deus Deus - un des bons côtés du jeu c’est que je peux jouer orange.

Evidemment tout bon jeu ne pourrait se départir d'une bonne dose de stratégie. Les voies vers la victoire sont nombreuses. Ainsi Yoann et Bertrand ont, chacun de leur côté pour leurs propres protos, réalisé de très bonnes transactions auprès de personnages influents du royaume. Les divers marchés et échoppes semblent les repaires favoris de nos compères Zag et Coyote. Vous ne saurez faire de meilleures affaires que les leurs, en témoignent leurs bourses pleines de ces boîtes que vous découvrirez bientôt sur vos tables.
Chez les autres, c'est planification en réservant par exemple Euphoria ou Orléans, ou opportunisme en prenant place autour de plateaux prometteurs tout juste libérés. Essen ne saurait proposer une rejouabilité chaque année renouvelée sans une nécessaire composante de hasard, le résultat de ces diverses actions n'est pas toujours à la hauteur de l'investissement consenti. Qu'importe, sur quatre jours pleins il y a toujours moyen de trouver satisfaction.

La richesse d’Essen se mesure aussi au fait qu'on peut aussi le jouer de façon "stop ou encore": après l'achat d'un premier coup de cœur, puis d'un deuxième, quand (et surtout comment) s'arrêter?! Ou alors profiter de ses majorités, ainsi sur Green Deal où après quelques tours avec un teuton rigide et tatillon, quatre français décident de finir la partie au tour en cours.

Green deal Green deal - où un ludochon anonyme (en haut en bleu pardon vert) sirène s'impatiente

Enfin, Essen c'est aussi… du party game. Bien que les règles du jeu précisent que le salon ferme à 19h, à cette heure fatidique la virée outre Rhin n'est point finie pour le ludochon. Bien au contraire. Le soir couchant annonce le réveil du sang latin (bien absent d'ailleurs chez nos cousins germaniques) et la nuit promet d'être courte. Le ludochon sait s'amuser, et bien. Cependant, ami lecteur, sache que ce qu'il se passe précisément pendant ces heures loin du temple est affaire privée...

En conclusion, Essen avec les ludochons, c'est tout çà, c’est-à-dire une expérience ludique complète et parfaitement unique.

La suite ?

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