3 septembre 2015 - Le ludique conjoint !
Par Cheesegeek le vendredi, septembre 4 2015, 06:44 - Comptes-rendus - Lien permanent
On chante bien souvent, ici ou ailleurs, les beautés de notre belle langue française. Nous sommes tout-à-fait d'accord avec cela, même s'il faut avouer que nous n'avons pas pu tester jusqu'ici l'intégralité (quelques milliers) des autres langues pratiquées sur notre bonne vieille planète... Il faut cependant avouer que, parfois, le français est ingrat... Prenons par exemple le mot "conjoint", si son étymologie est logique (mais le latin n'est plus à la mode) il faut bien avouer que la sonorité qui en résulte est désastreuse...
Tant pis, nous passerons outre et aujourd'hui nous nous intéresserons ici au "ludique conjoint" et particulièrement au conjoint des "gros" joueurs que nous sommes en en dressant ici une petite classification.
Temporum - nouveauté de Donald X. Vaccarino, et dans les jeux de l'année de Yoann !
D'abord il y a le conjoint ludophobe. Si votre conjoint est ludophobe, il exècre le jeu dans toutes ces formes et pour le coup vous êtes, vous, vraiment joueur de l'avoir choisi lui ou elle comme moitié... Difficile d'en déduire l'avenir de votre pratique ludique dans ce cas mais vous privilégierez surement rapidement les boites de jeu de petits formats et les manteaux longs avec des poches profondes !
Ensuite il y a le conjoint ludoréfractaire. Le ludoréfractaire n'est pas contre la pratique ludique et pour tout dire il peut la comprendre. Le problème est que cela ne l'intéresse pas (du tout)... Le ludoréfractatire est désespérant pour le joueur car il peut lui arriver de jouer avec vous pour vous faire plaisir mais il sera tellement peu impliqué qu'au moment critique de la partie vous le verrez ouvrir son magazine préféré. La vie pour le joueur avec un ludoréfractaire n'est pas impossible, il faut juste souhaiter que lui soit passionné par la bourrée auvergnate pour vous organiser des soirées chacun de votre côté.
Dans le domaine du conjoint ludique citons ensuite le "petit joueur". Comme il vit avec vous, le conjoint "petit joueur" connait les jeux et peut les apprécier, mais il veut désespérément rester accroché aux trois mêmes boîtes alors que vous vous seriez prêts à dévorer les jeux par dizaines... Le conjoint "petit joueur" est sympathique mais vous pourriez malgré tout marquer une certaine exaspération quand vous en viendrez à commencer vos parties de Time's up directement à la troisième étape.
Sankt Petersburg - fin de partie et trois stratégies (bâtiments, mixte et noble)
Certains joueurs ont la chance (croient-ils) de partager la vie d'un "gros joueur"... Là, effectivement, les choses s'annoncent bien et vous devriez pouvoir enchainer les parties du moins jusqu'au moment ou l'empilement de boites, façon labyrinthe, dans votre chez-vous rendra vos rencontres improbables... Néanmoins vous courrez d'autres risques; il peut être persuadé qu'Ora & Labora est le meilleur jeu du monde alors qu'on sait parfaitement que c'est Modern Art ! Cela peut créer des tensions étonnantes !
Enfin, il y a ceux qui ont décidé de partager la vie du "hard-core gamer", celui qui passe sa vie sur les sites web correspondants, qui reçoit les informations de sortie par SMS, qui planifie ses vacances en fonction des diverses manifestations ludiques etc... A ce stade et si cela arrive vous devez surtout avoir conscience que c'est lui qui doit lire cet article et que c'est vous le ludique conjoint !
En attendant en cette soirée c'est une fois de plus le champ ludique qu'on joint et pour cette soirée de rentrée les joueurs étaient en nombre et munis de plusieurs nouveautés (Temporum, Miskatonic School for Girls) à essayer. Marco Polo s'installe parmi les jeux à succès cette année, Sankt Petersburg profite de sa deuxième vie, Souk continue à bien fonctionner, et 6 qui prend se rappelle à notre bon souvenir
Sapiens - à cette époque la recherche du conjoint ludique était plus sommaire
Les jeux
- 6 qui prend ! (Wolfgang Kramer chez Amigo)
- Flower Fall (Carl Chudyk chez Asmadi Games)
- Ghost Stories (A Bauza, Repos Production)
- Miskatonic School for Girls (Luke Peterschmidt chez Fun to 11)
- Modern Art: The Card Game (R. Knizia)
- Sankt Petersburg (Michael Tummelhofer chez Filosofia)
- Sapiens (Cyrille Leroy chez Catch up games)
- Souk (Gary Kim chez Bombyx)
- Temporum (Donald X. Vaccarino chez Rio Grande Games)
- Les Voyages de Marco Polo (Simone Luciani et Daniele Tascini chez Filosofia)
Les joueurs
- Bertrand, Guillaume, Maude et Zaggus sur Miskatonic School for Girls
- David, Magali, Olivier, et Suzel sur Saint Petersburg
- Jean-Michel, Vincent (Possom), Yoann sur Temporum
- Frédéric, Manu, Pierre et un nouveau Cyril sur Ghost Stories
- Davy, Éric,Raphaël, Michaël sur Marco Polo
Le "vieux" 6 nimmt se rappelle à nous
Commentaires
Sankt Petersburg - à la table, trois vieux routiers du jeu et Magali qui le découvrait. De mon côté je pense partir vers les nobles, mais je vois assez vite que David me damera le pion la dessus. Je change donc et comme j'ai de bonnes ressources (pas mal d'ouvriers + financier), je table sur une stratégie mixte Nobles / Bâtiments en ciblant ceux qui rapport pas mal de points de victoire.
Flower Fall - En fait, c'est un jeu où on se moque du résultat final, mais qui attire les joueurs (ou au moins les curieux à cause de son étrangeté). Uniquement une fois de temps en temps...
Myskatonic, lycée de filles: le thème est sympa, les illustrations aussi (même si comme l'a fait remarqué Bertrand ça aurait pu être plus... "trash") mais le jeu n'a aucun intérêt. L'aspect deck building est oblitéré par le fait que presque tout se joue par la chance de la pioche lors des combats contre les "monstres". Et on ne parle même pas de la carte "livre à rendre" qui nous a à tous semblé un peu fumée.
Souk: la réédition de spice merchants. C'est malin, c'est rapide, ça tourne bien. Très bien dans son segment.
Modern arts: dans la même veine que Souk mais moins équilibré. Du coup j'aime de moins en moins.
Miskatonic School for Girls : Fan de deck building, j'avais beaucoup entendu parlé de celui ci, avec des montagnes russes dans les ressentis.
Je comprends maintenant pourquoi. On ne maitrise que très peu son deck, et on le build que très peu, tout est donc très aléatoire et au final un peu bordélique.
On dépend beaucoup (trop) du tirage et j'ai eu l'impression de subir toute la partie.
MAIS ça reste fun, le thème est très geek et mature (exemple, garder l'expression BFF, moi j'aurais pas osé).
Je m'y replongerais donc volontier, en sachant ce qui m'attend, plus pour de la déconne.
Dernière chose, la gestion des casiers me semble cheatée.
On est très loin d'un Star Realms ou autre.
Souk : Toujours aussi bon, après une remise à jour des règles, ça roule tout seul avec une bonne profondeur. Add to Wishlist !
Modern Arts : Version carte.
Je suis passé à côté. Complètement. Fatigue, ou juste après un très bon Souk, bref, rien à dire de concret, si ce n'est que c'est moche. ;)
Temporum : le Jeu de l'année que personne n'a détecté !! Sympathique et chaotique, ce jeu nous donne des points en voyageant dans le temps. Les règles sont assez claires et simples. Bref, pas dénué d’intérêt pour passer 30 min !!!
Sapiens : Ce "petit" jeu est plus sournois et calculatoire qu'il ne laisse paraitre. Un jeu de pose et de prise de tuile avec des bonus (non négligeables) à aller chercher. L'interaction est présente par la pose de tuile chez l'adversaire ou sur la pose de malus sur ses tuiles. vraiment fun surtout quand on laisse les copains derrière au score !!!