lundi, décembre 2 2024

28 novembre 2024 - Είμαστε Έλληνες

Le ludochon est un athlète grec ancien ! Si, si, vous allez voir !

Quand on parle de jeu, il faut bien à un moment parler de victoire (même si, et je devance vos remarques, certains s'en passent très bien), et cela nous amène à une question importante : la victoire est elle importante ?

On vous répondra d'ordinaire, quasi-mécaniquement, que l'essentiel est de participer, ce qui est en fait une citation pratique , de (pas tout-à-fait) Pierre de Coubertin, ce qui nous vaudra de rappeler aujourd'hui

  • que ce n'est pas la devise des JO (qui après modification est devenue Citius, Altius, Fortius – Communiter )
  • qu'il ne faut peut-être pas se cacher aveuglément derrière cet homme qui avait, notamment sur la féminité et le sport, des vues qu'on qualifiera au mieux comme, "de son époque".


Clank ! Catacombes - Le royaume d'Hadès aurait dit les anciens !

Recherchée, dans le fair-play, la victoire c'est bien ! C'est ce qui fait en partie la beauté du sport ou d'un loisir, cela génère l'émulation et vient souvent récompenser la beauté de la performance... Mais que faire de celle-ci une fois acquise, là est peut-être la vraie question...
On peut parfois faire le tour du stade en sautant partout avec un drapeau sur le dos mais si vous faites cela lors d'une réunion de ludochons, votre enthousiasme paraitra peut-être excessif voire même abusif... Ce n'est donc déjà pas si simple.... Et encore, il faudrait également prendre en compte, la réaction des autres joueurs, ou des spectateurs (rares chez les ludochons) et même des organisateurs (le pauvre compère qui a passé deux heures à lire des règles cryptiques avant de se faire humilier publiquement).

Dans la Grèce antique, le vainqueur lui ne recevait qu'une couronne de feuilles d'oliviers... Notez que certains ont pourtant réussi à obtenir de leurs victoires, bien des avantages et une gloire quasi-éternelle ; Milon de Crotone, Théagène de Thasos, Diagoras de Rhodes, Léonidas de Rhodes, Kyniska of Sparta... Essayez de faire semblant de les connaître, aussi bien que moi.... qui vient de piocher leurs noms sur le web
Il y a quelque chose d'assez élégant à donner une couronne d'olivier en guise de symbole de la victoire, cela donne un signe clair de la primauté du vainqueur mais celle-ci est périssable et il faudra donc si on veut s'assurer du futur; travail d'humilité, soit en conquérir de nouvelles soit s'assurer de la mémoire de cet exploit chez les spectateurs, et c'est ce qu'avaient fait les athlètes mentionnés...

Les jeux modernes ont assez vite compris que cela ne pourrait pas suffire ! Lors des premiers jeux olympiques modernes, le vainqueur reçoit bien une couronne , mais on y ajoute une petite médaille d'argent ! Le second aura le droit au bronze... On commence à rentrer ainsi dans l'air du tangible, du durable, mais est-ce un bien ?
Cela ne suffira d'ailleurs même pas...La couronne disparaitra souvent au profit de bouquets traités un peu légèrement... Et, on verra apparaître l'or, l'argent, le bronze, les podiums, puis ... les classements, les compilations, les statistiques, et l'omniprésence de superlatifs rebattus (oxymore moderne)...

Cela a une conséquence terrible pour les vainqueurs ! Comment entretenir ces médailles ? Quel produit d'entretien et comment obtenir une belle patine de l'argent plutôt qu'un truc noirâtre ? Que de conflits avec son conjoint sur ces nids à poussière alors qu'avec la couronne, le composteur suffisait à apaiser les ménages !

Le ludochon suit-il l'exemple du sportif ? Et bien, pas tellement, et pas uniquement parce que le bureau des ludochons ne lâche pas de l'or si facilement que cela ! Certes, certains joueurs ont une réputation bien établie mais elle tient de celle de l'athlète antique, arrachée par des exploits répétés et par l'adhésion de la vox populi. Pire, la couronne d'oliviers est chez nous virtuelle et surtout très périssable et en quelques secondes, le prestige est perdu et le vainqueur doit refaire ses preuves sur le prochain jeu (même le petit jeu d'apéro pour finir la soirée!).

L'antre du roi de la Montagne L'antre du roi de la Montagne - des grecs mais mineurs de fond aujourd'hui !

Oui, nous, ludochons, nous nous sommes, par le jeu, rapprochés des anciens achéens... Réjoui, je ne vois plus qu'une seule conclusion à apporter et à adopter pour les futurs séances,.... nous ne nous exprimerons plus qu'en grec... Ορίστε λοιπόν!

Les jeux

  • L'Antre du Roi de la Montagne ( Jay Cormier, Graeme Jahns chez Iello)
  • Le château blanc (Isra C., Shei S chez Iello)
  • Clank ! Catacombes (Paul Dennen chez Origames) x2
  • Flip 7 ( Eric Olsen chez The Op games)
  • Mojo (Antoni Guillen chez Pegasus Spiele)
  • Koinobori ( David Bernal chez Perro Loko Games)
  • Raising robots Brett Sobol, Seth Van Orden chez Lucky Duck Games)
  • Wingspan (Elizabeth Hargrave chez Matagot)

Les joueurs

  • Jori, Michaël le bricoleur, Stéphane (Gnafron) et Vincent (Possom)
  • Eric, Guillaume, Jonathan, et Suzel
  • Alexis, Natacha, Olivier et Séverine
  • Elsa, Noémie (plus vieille!), et Vincent (Tcho)
  • Cyril (Atom), Nattan et Yoann
  • Magali et Vincent (Bibou)


Raising robots Raising robots - Faut-il des humains pour élever des robots ?

jeudi, novembre 21 2024

21 novembre 2024






Les jeux

  • Arborea ( Javier González Cava, Nicolas Gendron chez Alley Cat Games)
  • Horreur à Arkham (Nate French chez FFG)
  • Ratjack (Mathieu Can, Maxime Mercier chez Studio H)
  • Sur les Traces de Marie Curie (Florian Fay chez Sorry We Are French )
  • Spectacular ( Eilif Svensson, Åsmund Svensson chez Chilifox games)
  • Voyageurs du Tigre du sud ( S J Macdonald, Shem Phillips chez Pixie Games)

Les joueurs

  • Au moins Alexis, Cyril (Atom), Davy, Guillaume, Jonathan , Matthieu (Dondonge), Michaël le bricoleur, Morgane, Sébastien, Vincent (Possom), et Vincent (bibou),

dimanche, novembre 17 2024

14 novembre 2024 - Les voies du jeu

Sur nos tables, retour de jeux qui avaient fait quelques passages chez nous et qui avaient disparu sans autre forme de procès (Paper tales, Siege of Runedar,....) et plusieurs nouveautés... Parmi celles-ci, citons 1980 Sixtina, Filets au fish et Kraftwagen, un jeu curieusement dédié à l'essor de l'industrie automobile notamment aux Etats-Unis.

Kraftwagen Kraftwagen - Un jeu qui tourne et qui roule.... Normal, en même temps !

Oui Kraftwagen est plutôt un mot allemand désignant l'automobile, ce que les fans de véhicules militaires de la seconde guerre mondiale savent déjà (puisqu'on le retrouve abrégé en Kw)... mais comme dans les personnages du jeu on retrouve Henri Ford, une pointe d'allemand n'est pas mal-venue....

Petit aparté sur ce brave monsieur qui passa à l'origine pour un esprit très progressiste, car il avait ouvert très largement ses usines aux noirs de Détroit, avant que l'on ne s'aperçoive qu'il professait de bien étranges choses notamment dans son journal "The Dearborn Independent", dont un antisémitisme assez total, qui l'a poussé à des amitiés très fructueuses avec des allemands fans du bras tendu.... Et qui obligèrent ses successeurs à quelques pirouettes assez artistiques dans le domaine de la justification peu crédible mais néanmoins sacrément travaillée...

1980 Sixtina 1980 Sixtina - Sans la vitesse de l'automobile, mais une griserie à tourner la tête en tout sens !

Néanmoins, si on exclue des acteurs assez discutables (et on ne vous a pas encore parlé de James D. Mooney) l'essor de l'industrie automobile américaine est dans ces années à la fois spectaculaire et massive. Cette industrialisation formidable et cette mobilisation de capitaux sera la clé d'un succès nettement plus utile un peu plus tard... Mais c'est aussi comme le suggère le sous-titre du jeu le triomphe de l'ingénierie et là le sujet est nettement plus enthousiasmant, car cela phosphore dans tous les sens...
Pour le coup, on comprend que cette industrie foisonnante et totale, a qui on doit une bonne partie de nos pollutions modernes, mais qui est encore à l'époque le vecteur du progrès et du bien-être, puisse soulerver l'enthousiasme d'un créateur de jeu

Etonnamment, le même jour, un autre jeu s'intéressait à la chapelle Sixtine oeuvre immense artisanale et personnelle ce qui constitue l'antithèse de l'industrie.... Le jeu a des voies bien étranges !

Les jeux

  • 1980 Sixtina ( José Antonio Abascal Acebo chez Looping)
  • Filets au fish ( Friedemann Friese chez 2F-Spiele)
  • Flip7 ( Eric Olsen chez The Op games)
  • Kraftwagen: Age of Engineering (Matthias Cramer chez Supermeeple)
  • Odin (Yohan Goh, Hope S. Hwang, Gary Kim chez Helvetiq)
  • Paper tales (Masato Uesugi chez Blackrock games)
  • Pixies (Johannes Goupy chez Bombyx)
  • The Siege of Runedar ( Reiner Knizia chez Ludonova)
  • SETI: Search for Extraterrestrial Intelligence ( Tomáš Holek chez CGE)

Les joueurs

  • Eric, Magali, Nelly, et Olivier
  • Davy, Noémie, Laurent, Sébastien, et Séverine
  • AlainCM, David, et Nattan
  • Jori, Vincent (Possom) et Yoan
  • Alexis, Cyril (Atom), Michaël le faiseur, et Suzel


Filets au fish Filets au fish - Bonne main ou mauvaise main ? Et bien, cela dépend.... mais à coup sur un bon jeu !

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Les ludochons : le club des joueurs et joueuses de jeux de société / jeux de plateau
sur Bourgoin-Jallieu et le Nord-Isère